Khalil et Alik sont deux âmes cohabitant dans un même contenant.

Akil est la moitié la plus mature et la plus saine des deux. Il ne prend pas de décision à la légère et c’est lui qui tempère les émotions de Khalil. Akil n’est pas la moitié qui est la plus présente entre les deux, mais plutôt que de le voir comme « l’autre », la « seconde personnalité », il est préférable de le voir comme une partie complémentaire au tout. Il apparaît et disparaît lorsqu’il le veut bien et garde en mémoire tout ce qui se passe avec Khalil, alors que Khalil n’est pas complètement au courant de ce qui se passe lorsqu’Alik prend le contrôle. Alik parle avec une voix posée, un accent soutenu, et arbore généralement un air grave. Il sort habituellement l’autre moitié du pétrin et prend le contrôle pour protéger Khalil lorsque celui-ci mange des coups ou pires. Il est compréhensif et voit Khalil comme un enfant blessé qu’il a comme devoir de protéger.

Khalil est la moitié la moins mature et pourtant il s’agirait bien du véritable propriétaire du corps. Il semble que simultanément au fractionnement de la personnalité, il y ait eu un arrêt de la progression émotionnelle du sujet. Une sorte de plaie ouverte qui refuse de guérir. De cette blessure, Alik retire beaucoup d’émotions noires qui le rendent agressif, voire violent, habituellement sur la défensive. Il aborde un air blasé face à la vie et face à soi-même en général. Les manières de Khalil sont rustres et lui-même parle rudement, prenant même un certain plaisir au sarcasme. Il a dévié de la croyance en l’Islam pour s’orienter vers des déités obscures égyptiennes. Il arbore d’ailleurs fièrement un signe de cette croyance autour du cou. Sa manière de se vêtir, de parler, sa musique ou encore ses piercings sont de multiples façons de communiquer sa colère. Colère envers ses parents, envers la religion, envers la guerre incessante, envers ce monde brisé. Plutôt pessimiste, il se fout pas mal de ce qui peut lui arriver ou arriver aux gens autour de lui. Il s’ouvre peu et remet beaucoup en question. Pour lui, rien n’est tabou et tout doit être discuté de façon crue.